Thinking in Public

Ces dernières années, nous avons vu émerger un nouveau phénomène du côté des entrepreneurs: le build in public.

L’approche build in public consiste pour le fondateur d’une entreprise de documenter et partager chaque étape de la création de son entreprise. L’idée étant de créer du contenu avec peu de friction: on documente avec pas/peu d’artifices, avec le plus de transparence et on esssaie, ce faisant, de se constituer un public, de créer du lien avec ses premiers clients

Tout ceci est intéressant… si l’on est entrepreneur.

 Nous ne sommes pas tous entrepreneur d’une part, et d’autre part, la démarche reste assez (trop?) centrée sur la personne qui construit, laissant passer des opportunités de contenu à plus haute valeur ajoutée.
 

Thinking in public

Pour tous les autres, et même pour les entrepreneurs à vrai dire, pour celles et ceux qui construisent leurs carrières, ou vendent des services B2B et cherchent à soigner leurs marques personnelles, je proposerais plutôt l’approche Think in Public.

L’idée est ici non pas de documenter ce que l’on construit, mais plutôt de documenter ce que l’on pense. De réfléchir à haute voix, en quelques sorte.

J’ai bien conscience de la barrière l’entrée ici: on se réfugiera derrirère son syndrome de l’imposteur (je ne suis pas légitime), ou un trop-plein d’humilité (mais qui cela va-t-il intéresser?), ou un manque de temps…

Mais je suis convaincu que l’acte de penser en public, de faire l’effort (car c’est un effort) d’articuler ses pensées et de les partager, est une étape incontournable dans la construction d’une marque personnelle.

About your impostor syndrome

L’objectif de cet article n’est pas de vous guérir de votre syndrome de l’imposteur (si vous en souffrez), le sujet est trop vaste, trop complexe pour ce modeste article.

Il faut toute fois reconnaître que le problème est répandu et que, hélas, il ne se règle pas en gagnant en expérience ou en notoriété.

En effet, plus on progresse sur une thématique, plus il est probable que l’on prenne conscience de sa complexité et que l’on hésite à écrire sur le sujet.

Vous avez peut-être remarqué que plus on développe son expertise, plus on a tendance à répondre aux questions par “ça dépend”.

Plus on en apprend, plus on prend conscience de son ignorance, plus le sujet devient gris et moins il semble se prêter à l’exercice de la création de contenu.

C’est là, à mon sens, où l’approche Think in Public devient intéressante…

Better questions

Il y a quelques années le cabinet de conseil Ernst & Young lançait sa campagne “Better Questions“. L’idée principale étant ici que le métier de consultant était d’abord de savoir poser de bonnes questions.

J’avoue avoir été incroyablement jaloux de ce slogan, de ce concept publicitaire. C’est si simple et exploitable. J’aurais aimé en être l’auteur.

A mon sens cette approche peut devenir celle de votre création de contenu et régler une bonne partie de vos craintes liées à la prise de parole digitale.

L’approche Better Questions vous permet de réconcilier votre envie de communiquer et la complexité du sujet que vous souhaitez aborder. Je suis convaincu qu’il y a non seulement de la pertinence mais aussi énormément de valeur dans l’acte de se poser des questions et de partager ces questions.

Articuler ses propres questions est en soin un exercice important, mais les partager peut vous permettre de vous connecter à d’autres personnes menant les mêmes réflexions que vous et faisant face aux mêmes obstacles.

Surveillez la bibliothèque des membres et la boîte à outils, différents modèles et ressources pour vous aider à générer vos premières idées de contenu seront régulièrement ajouter.

Opportunities to think in public

Social networks

Aucune surprise ici, les réseaux sociaux sont le meilleur moyen de commencer à partager vos idées. Il convient toutefois de s’assurer de deux points:
La plateforme est tournées vers le partage d’idées et la communication bi-directionnelles.
Vous avez choisi un format dans lequel vous êtes à l’aise. Oui la vidéo est un format populaire, mais encore faut-il pouvoir vous approprier un tel format.

 

J’entends bien que “tous les réseaux sociaux sont orientés vers le dialogue et le partage d’idées”. Oui, une marque personnelle peut se construire sur Linkedin comme TikTok. Mais dans l’optique d’une construction de carrière, Linkedin et Twitter me semblent être les meilleurs terrains de jeux.

J’aime l’idée de “méritocratie des idées”, chers à certains utilisateurs de Twitter, mais qui vaut à mon sens pour d’autres plateformes.

Au-delà de Twitter et Linkedin, Youtube continue de m’intéresser sur l’angle du contenu evergreen. J’y reviendrai dans un prochain mémo.

Your own platform

Au-delà des réseaux sociaux, plateformes partagées, il y a évidemment celles dont vous pourriez être propriétaire. Oui cela prend évidemment du temps, mais si vous lisez ces lignes, vous êtes au bon endroit pour accélérer sa construction.

Concrètement, il pourrait s’agir d’un site internet, d’une newsletter, d’un podcast ou encore, pourquoi pas, d’une chaîne Youtube.

Ci-dessous, une vidéo issue de la section Inspiration du contenu réserver aux membres présentant le podcast de James O’Shaugnessy* et comment celui-ci a grandement nourri ma réflexion autour du concept Build in Public.

inLabs media properties

Chut… gardez cela pour vous, c’est encore en construction, mais je développe actuellement toute une série de newsletters et de micro-plateformes médias.

Pourquoi? Parce que je sais que la prise de parole et compliquée sans support et que beaucoup renonceront à la création de leur propre plateforme par manque de temps.

Avec le portefeuille de newsletter et de médias digitaux actuellement en construction, je veux vous donner des canaux sur lesquels vous appuyez. Mais attention, ces médias digitaux ne seront pas open bar, ou des sortes de publireportages, non. Ils demanderont de vous de… penser en public. Et je vous y aiderai.

Pour les membres plus pressés, souhaitant être coachés dans leur création de contenu et épaulé dans la création de différents format, je vous invite à consulter la page inLabs Studio.

Dollar cost averaging for your personal brand

Le dollar cost averaging est une expression du monde l’investissement, c’est une stratégie où vous investissez un montant fixe d’argent à des intervalles réguliers, indépendamment du prix du marché. Avec le temps, cette approche peut réduire l’impact de la volatilité du marché en lissant le coût moyen d’achat de vos actions.

Il y a quelques années, le célèbre designer et entrepreneur Jack Butcher a réalisé que l’acte de partager ses idées constamment était une forme de dollar cost averaging pour sa réputation.

jack butcher legendary tweet

Cette observation est essentielle. De la même manière qu’on a recours à des investissements réguliers quels que soient les aléas du marché, un partage régulier de ses idées et de ses questions permet de vous affranchir des aléas des algorithmes et des aléas de votre carrière.

 

"Build it before you need it"

Vous l’avez tous déjà lu, ou peut-être même déjà publié, ce fameux poste Linkedin qui commence par “Cher réseau…”

Le fameux moment où vous allez demander une faveur à votre réseau.

Pour que ce type de message (que je continue de déconseiller) ait une chance de réussir, il vous faudra d’une part avoir constitué et entretenu ce réseau, et d’autre part que l’algorithme Linkedin vous connaisse et vous “porte”.

Vous connaissez l’expression en matière de réseautage: “build it before you need it”.

C’est à mon sens le même enjeux pour la création de contenu et l’approche Think in Public: “prenez la parole avant d’avoir besoin de la prendre”.

Une publication régulière de vos idées vous aidera à rester visible et surtout à créer un réseau qui soit autre chose qu’une liste de profils et de vagues connaissances.

Additional Resources

Core concept – Algo Cost Averaging

What to Read next : Reverse Storytelling